vendredi 8 avril 2011

les tréfonds du dessus

L'ordre des plafonniers s'est rebellé ce matin et la lutte fut croissante jusqu'à la tarte finale. A midi. Après, la joie s'est emparé des cœurs survivants et ils ont dansé sur un sol de farine. La liesse a duré le temps d'une valse, qui en compte habituellement trois, mais pas cette fois. Les deux temps restant était cachés au creux d'une mobylette qui somnolait à l'ombre d'un tour hantée, probablement. Après la fanfaronnade fut le temps du travail. Les champs ne se labourent pas tout seul dans ce coin là du monde. Dans un autre coin, oui. Dans l'autre moitié du monde ce sont les champs qui cultivent le monde, alors on y va pas trop. Les ergots brûlants des fourches pourfendent les mottes et révèlent une tourbe chocolatée qui permettra aux enfants de passer l'hiver. La soirée est consacrée au chant polyphonique. Les goguenards alcooliques du troquet de bout de ruelle sont là. Ils entonnent un air désuet mais connu de tous pendant que les jeunes polissent leurs pagaies pour les duels de canoë qui débuteront une fois la nuit tombée. Les gens moyens bougonnent. Le soleil aussi, puis il s'en va en maugréant. Les torches incandescentes enflamment les yeux des enfants qui regardent les radeaux ondoyer dans la rivière. Heureusement que les castors sont morts. Les lames des pagaie luisent tandis que l'écume bouillonne autour des rochers d'améthyste. Le combat va débuter mais le gong de la mairie sonne l'ultime coup qui marque la fin du jour et de ce récit. Dommage.
Eölen

1 commentaire:

Léo a dit…

Très joli texte. J'aime bien.
C'est vrai que tu vides ta vessie sur l'auteur de "Quartier lointain", ou bien c'est mon frère qui a profité d'une minute d'inattention pour écrire n'importe quoi sur ton blog? Si c'est vrai c'est dommage. C'est pourtant chouette, "Quartier lointain"...